Comment arrêter un saignement de nez ?

Un saignement de nez, appelé aussi épistaxis, est un écoulement sanglant en provenance
des fosses nasales, s’écoulant en général par les narines mais parfois dans le pharynx. Ce
saignement est très fréquent et la plupart du temps bénin. Dans certains cas, il peut devenir,
par son abondance, sa répétition ou la fragilité du terrain, une véritable urgence médico-
chirurgicale.

1- Pourquoi souffre-t-on de saignement de nez ?

La muqueuse qui tapisse l’intérieur du nez est fragile et saigne facilement mais brièvement,
lors d’un rhume ou d’un choc sur le nez par exemple. L’écoulement du sang est soit
antérieur (par les narines), soit postérieur (vers la gorge), ou encore les deux à la fois.

La muqueuse nasale (membrane tapissant les cavités du nez) est irriguée par un réseau très
développé de vaisseaux sanguins qui servent à réchauffer et humidifier l’air inspiré.
L’épistaxis est due à une lésion de ces vaisseaux.

Les causes du saignement de nez

80 à 90 % des causes ne sont pas liées à une maladie.

2 origines possibles au saignement de nez :

Origine locale

  • Sans lien avec une maladie
  • Traumatique : grattage de la muqueuse nasale (courant chez les enfants en cas de
    sécheresse de l’air rendant le mucus nasal sec et croûteux);
    traumatismes ; corps
    étranger
  • Inflammation  : rhinite infectieuse ou allergique, polypes
  • Tumeur bénigne ou maligne
  • Vasculaire  : congénitale (télangiectasies hémorragiques héréditaires) ou acquises
    (granulomatose de Wegener)
  • Provoqué par un acte médical : chirurgie maxillo-faciale, ophtalmique, appareillage
    nasal (sonde)
  • Structurelle  : déviations de la cloison nasale
  • Médicamenteuse ou drogue : décongestionnant, cortisone en vaporisation, prise de drogue par voie nasale

Origine générale

  • Hématologique  : hémophilie (coagulopathies), leucémie (thrombopénies) ou maladie de von Willebrand (thrombopathies)
  • Environnementale  : température, humidité, altitude
  • Médicamenteuse  : anticoagulants (héparine, warfarine, anti-vitamines K) ou antiagrégants plaquettaires (acide acétylsalicylique, clopidogrel…) 
  • Défaillance organique  : hépatique, urémie
  • Autres  : athérosclérose, hypertension

L’épidémiologie

60% de la population générale présente au moins une fois dans sa vie un saignement de nez . La fréquence est comparable chez l’enfant et chez l’adulte.

2- Les bonnes pratiques pour arrêter les saignements de nez :

1. Rester calme
2. Pencher la tête en avant pour ne pas avaler de sang. Se moucher doucement pour évacuer les caillots qui entretiennent le saignement.
3. Se munir d’un hémostatique local comme par exemple unecompresse d’alginate de calcium qui arrête les saignements de nez
4. Humidifier la compresse avec du sérum physiologique pour faciliter son introduction.
5. Torsader la compresse pour obtenir une mèche compacte.
6. Introduire la mèche ainsi obtenue dans la narine.
7. Pincer les 2 narines pendant 10 minutes (en respirant par la bouche)
8. Retirer la mèche après 30 minutes.

3- Quand faut-il consulter ?

  • Si le saignement se poursuit ou s’aggrave après avoir adopté ces bons gestes
  • Si le saignement est abondant
  • En cas de saignements de nez fréquents
  • S’il survient après un choc sur la tête
  • Si vous souffrez d’hypertension artérielle
  • S’il est accompagné d’autres symptômes tels que pâleur, sueurs, vomissements, maux de têtes, malaises, etc…

A noter

Une fiche d’information complète sur le saignement de nez est consultable en ligne sur le site de l’Assurance Maladie: consulter la fiche

© Brothier, illustration : Virginie DENIS, Illustrations scientifiques et médicales: www.illustration-medicale.fr